Lundi matin, Emmanuel Macron a choisi le grand amphithéâtre de la Sorbonne pour annoncer, aux côtés d’Ursula von der Leyen, un plan de 600 millions d’euros destiné à attirer sur nos campus les chercheurs « menacés » aux États-Unis.

En abandonnant le label français au profit du slogan en globish « Choose Europe », Emmanuel Macron ne fait que confirmer ce que nous dénonçons depuis des années : une triple abdication. Abdication politique à Bruxelles, abdication intellectuelle au wokisme anglo-saxon, abdication linguistique face à l’anglais mondialisé.

La présence de la présidente de la Commission européenne à la Sorbonne est une provocation. Elle symbolise la mise sous tutelle de notre souveraineté intellectuelle, de notre université, de notre langue.

Avant d’attirer des chercheurs « exilés », le gouvernement ferait mieux de garantir la liberté et la sécurité sur nos campus, aujourd’hui gangrenés par les idéologies d’extrême-gauche. La recherche française n’a pas besoin de nouveaux dogmes, mais de liberté, de neutralité et de rigueur académique.