La Commission européenne, sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, a conclu un accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump, présenté comme un compromis équilibré. En réalité, c’est une reddition tarifaire, une soumission économique, dont la France paiera le prix fort.

Cet accord est un triple échec. Politique, d’abord : la Commission, prétendument garante d’une voix européenne unie, s’est couchée devant la menace américaine de taxer à 30 % nos exportations, n’obtenant qu’un compromis bancal à 15 %, alors que le plafond visé initialement était de 10 %. Pire encore, les produits français comme les vins et spiritueux restent dans l’incertitude, tandis que les industries stratégiques allemandes sont sécurisées. Économique, ensuite : les pays européens devront contribuer à hauteur de centaines de milliards de dollars à des achats d’énergie (750 milliards de dollars sur trois ans) et d’armements américains, pendant que 600 milliards d’investissements européens sont promis à l’économie américaine. C’est une véritable saignée. Morale, enfin : les agriculteurs français, une fois encore, sont les variables d’ajustement d’un système qui ne sert que les plus forts, en l’occurrence l’agriculture américaine.

Ce texte révèle l’incapacité structurelle de l’Union européenne à défendre les siens. Loin d’être un acteur géopolitique, elle reste un marché fragmenté, incapable d’un rapport de force. Pour la France, c’est un nouvel affront diplomatique, un abandon agricole, un renoncement stratégique.

La délégation française du groupe Les Patriotes pour l’Europe exige la publication intégrale des annexes de l’accord et appelle le Conseil européen à le rejeter. L’Europe ne doit pas devenir un marché à brader. Et la France ne saurait être une variable d’ajustement.